Anna la Domina
Michel, me propose de dîner chez lui avec sa femme et ses enfants.
J’accepte avec joie.
Ne sachant que lui apporter, j’écris un poème suivant l’inspiration du moment, en pensant à une autre, qui évolue dans ma vie dans le même temps.
Un bouquet de fleurs, apportera un peu de douceur ce soir.
Les bouchons parisiens sont compacts en début de soirée.
De Paris-la-Roquette au Val-de-Fontenay, le trajet s’allonge dans la durée. Michel est content, une bonne soirée en perspective. Nous espérons que le poulet prévu ne sera pas calciné.
Hélas, après notre entrée par la porte-fenêtre, ça sent la défaite.
Madame s’est mise sur son trente et un, la nounou des enfants aussi.
Elles nous toisent violemment. En cause : notre grand retard.
Nos explications ne font rien, Madame n’accepte pas les excuses de son mari, crie qu’elle va sortir immédiatement avec la nurse de ses bambins, pour aller à Paris faire la java.
L'existence est pleine de surprises
Mon ami Daniel, le photographe, rencontre des problèmes avec son agrandisseur KIS, la technologie a ses vices. Pour quelques amis, j’accepte de dépanner d’autres produits que ceux de mon activité.
Un de ses amis résidant en Andalousie, trop éloigné d’un quelconque SAV spécialisé, devient totalement fou avec son matériel informatique. Je lui propose mon aide, par télécopieur interposé.
Il s’ensuit une suite de messages à la teneur diabolique, sadique, érotique, à concevoir une joute littéraire entre deux Chevaliers à l’esprit déglingué.
D’abord gentillets, nous devenons chaque jour un peu plus guillerets, afin d’ajouter de l’épice. Au fil des envois, nous passons de Lady Chatterley au Marquis de Sade.
Daniel, appelé aussi « Doudou », souhaite recevoir notre prose, pour se marrer un bon coup. Je la lui envoie.