Jean-Claude De La Perrelle - An Zéro La Source

An Zéro La Source
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Tribunal révolutionnaire de Montagne Bon Air
Belle Île en Mer
1989 Belle-Île en Mer

Jean-Claude de La PERRELLE et son épouse, tiennent une bonneterie au Palais "Au Bonheur des Dames"

Jean-Claude est aussi un collectionneur de petites motos, dont un Vanvan SUZUKI de 125cc, équipé en sidecar, il a aussi beaucoup de soucis avec son système informatique

La traversée pour Belle-Île en mer est agréable, en été par temps calme, moins l’hiver par gros coefficient de marée, qui est agitée par une violente tempête
Notre ferry est à quai, attend les rares passagers, qui oseront à bord monter.

Le commandant me fait signe, pour sur la passerelle monter, constater par ma vue, les creux de plus de 3 mètres, qui nous attendent à la sortie de l’anse protégée.

« Toujours paré à l’embarquement » me sourit-il

Je roule mon auto, pour la présenter aux matelots, qui vont solidement la caler et l’attacher, pour éviter qu’elle ne décroche à la première vague de travers.

Une ambulance sera du voyage, toujours utile en cas de bobo, moins si naufrage au fond de l’eau.

Un dernier véhicule plus gros, camion réfrigéré de ravitaillement, pour la supérette du Palais, qui l’attend depuis deux jours, bloqué au départ sur le continent, suite aux gros coups de vent, empêchant toute traversée.

Au milieu de la traversée, notre rafiot est balloté, il s’écarte de la ligne tracée pour prendre le chenal d’accès, les rochers se rapprochent, un peu trop à mon goût et celui du commandant.

Avec beaucoup de peine et de temps, le ferry reprend son chemin vers la ville du Palais, derrière son anse protégée les bateaux sont bien ballotés, l’amarrage est impossible pour le moment, seule alternative pour débarquer, la sortie se fera par un saut dans le vide à fond chrono.

Notre navire ne peut compenser le creusement des vagues, qui dans le port atteint plus d’un mètre, à nous de faire fumer la gomme, pied sur l’accélérateur et main sur le frein.

Le drapeau se lève au moment ou la poupe descend d’un mètre, suivant le mouvement de l’eau, qui découvre le rempart bétonné du bord du quai.

Je lâche le frein à main, écrase l’accélérateur, mon véhicule s’extrait du ferry, lorsque sa poupe est en l’air au dessus du niveau du quai,  mon auto fait un atterrissage dans les cartons et containers de tri.


CJ ROCHETTE - CREAPROMEDIA
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